Intermède et propos sur les vidéos de la Biennale au Havre.

Charme végétal entre festival d'art contemporain

Petit jardin en centre ville

Encore beaucoup de choses à voir d'ici la fin du festival. Donc pour répondre à ta question Tif, je n'ai pas encore vu l'expo au Musée Malraux autour du palindrome mais j'envisage prochainement d'y aller ainsi qu'à l'exposition off aux docks. Je ne manquerai pas de donner mon avis.

Sinon j'ai bien aimé le court métrage d'Emmanuelle Antille...

des points de vue et des ralentis saisissants présentés

simultanément sur deux écrans.                  

J'ai adoré aussi les vidéos de Jesper Just.

                                                       Relaxant et amusant 

Des vidéos à voir certainement. Si vous les avez vues, qu'en avez-vous pensé ?

sous bois au centre ville

Comments

[Jake _]

*Chromatic : REFLEXIONS SUR VIDEOS
je n'ai pas encore vu les courts métrages dont tu parles donc je te donnerai mon avis dès que je les aurai découverts.
Par contre, celui d'Emmanuel Antille centré sur l'adolescence nous emmène dans ce monde de l'ado où rêve et réalité se mélangent.

Contraste avec le décor : pont, route, voitures et le regard de l'adolescente qui joue avec ses pompons, partie dans son rêve où elle nous emmène mais pour nous spectateurs, la réalité est sensible et effrayante ; à la fin elle répète ses pas de danse sur la ligne droite d'une route, un moment donné aussi elle se penche du pont, le point de vue de derrière sur sa personne renvoie à une image juvénile : physique, tenue, geste, elle prend appui sur la rambarde du pont comme elle le ferait sur une barre fixe, tout cela exprime l'innocence. Mais le danger est omniprésent.

Cette vidéo montre bien ici que l'adolescent n'a pas toujours suffisamment de maturité pour distinguer le rêve de la réalité. Les scènes sont très fortes mais elles nous permettent de réaliser la fragilité chez l'adolescent et la responsabilité des adultes dans l'éducation. "Pas facile".

J'ai bien aimé aussi ce moment où de loin le garçon et la fille se retrouvent sur le même plan...les ralentis aussi.
Saisissant... on ne ressort pas indemne de cette vidéo.
Donc ce court métrage en boucle ne pose pas de problème, tout repose sur les points de vues des personnages, le choix des lieux...la tornade, le bruit du vent et le souffle qui s'accélère en même temps que le pouls du spectateur.

Idem pour les videos de Jesper Just. Jeux de séduction entre homosexuels. Egalement excellents gros plans, (but du cameraman qui te montre, qui t'emmène...) ici sur des parties du corps, mouvements suggestifs et amusants aussi peut-être dû à l'âge des personnages, celui qui danse sur la table sans sensualité décroche un semblant de sourire de son jeune spectateur, sentiment répercuté sur nous spectateurs...

Pour répondre à ta 1ère réflexion "vidéos au détriment des autres expositions"
Tu penses finalement que les expos arts plastiques, peinture dans la rue auraient dû être davantage présentes ?

C'est vrai que l'aspect singulier de ces vidéos est commun à l'art contemporain. C'était peut-être l'occasion ici de l'évoquer, d'amener le public à ce genre particulier en les présentant dans cette biennale.

[chromatic]

Si les films sont plutôt bons dans l'ensemble, je regrette qu'on y consacre pas plutot un festival à part. Le recours à ces containers salles de ciné semble s'être fait au détriment de sculpture et autres tableaux.
Je n'ai pas compris comment celui qui parle de relation mère fille qui jouent au piano, avec la piscine, le cerf tout ça tout ça(très très bon par ailleurs) pouvait tourner en boucle sans que l'on sache où est le début et où est la fin.